Le fer est un minéral essentiel à notre santé, pourtant souvent négligé dans notre alimentation quotidienne. Une carence en fer — aussi appelée déficit ou manque de fer — peut entraîner une série de symptômes invalidants, allant de la fatigue chronique à une baisse de la concentration, en passant par une diminution des performances physiques. Parce qu’il joue un rôle fondamental dans le transport de l’oxygène et le bon fonctionnement du métabolisme, un manque de fer peut impacter profondément la qualité de vie. Dans cet article, nous explorons les causes, les signes et les solutions pour prévenir et corriger cette carence courante mais parfois silencieuse.

Qu’est-ce qu’un manque de fer ?

Le manque de fer, aussi appelé carence en fer, est une condition dans laquelle l’organisme ne dispose pas d’assez de fer pour assurer ses fonctions essentielles. Le fer est un minéral indispensable à la production de l’hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges qui permet le transport de l’oxygène dans le sang. Il joue également un rôle clé dans le bon fonctionnement du système immunitaire et du métabolisme énergétique.

Les causes d’un manque de fer

Apports insuffisants en fer dans l'alimentation

Une alimentation déséquilibrée ou pauvre en fer peut être une cause majeure de carence. Les personnes suivant un régime végétarien ou végétalien sans compensation par des sources alternatives de fer, comme les légumineuses, les oléagineux ou les céréales enrichies, risquent davantage de développer une carence.

La viande rouge, les abats et certains poissons sont des sources privilégiées de fer héminique, plus facilement absorbé par l’organisme. Les légumes verts à feuilles et les légumineuses contiennent également du fer, mais sous une forme non héminique, dont l’absorption est plus limitée.

Un manque de diversité alimentaire ou une alimentation trop pauvre en ces nutriments peut donc provoquer un déficit en fer, particulièrement chez les personnes ayant déjà des besoins accrus.

Mauvaise absorption du fer

manque de fer à cause de troubles digestifs

Certains troubles digestifs peuvent altérer la capacité du corps à absorber correctement le fer. La maladie cœliaque, la maladie de Crohn ou une gastrite chronique peuvent affecter la muqueuse intestinale, réduisant ainsi l’absorption du fer ingéré.

Les personnes ayant subi une chirurgie digestive, comme un bypass gastrique ou une résection intestinale, rencontrent également des difficultés à absorber correctement ce minéral, ce qui peut rapidement mener à une carence.

D’autres facteurs externes peuvent également jouer un rôle. La consommation excessive de thé ou de café, riches en tanins, entrave l’absorption du fer non héminique. Les produits laitiers et certains médicaments, comme les antiacides, peuvent aussi réduire l’assimilation du fer en modifiant l’acidité gastrique nécessaire à son absorption. Ces interactions alimentaires doivent être prises en compte pour éviter une diminution progressive des réserves en fer.

Pertes sanguines excessives

Un des facteurs les plus courants de la carence en fer est la perte de sang. Chez les femmes, des menstruations abondantes, appelées ménorragies, entraînent des pertes de fer régulières, ce qui peut rapidement aboutir à une anémie si l’alimentation ne compense pas ces pertes.

Les saignements digestifs, causés par des ulcères, des hémorroïdes ou même un cancer du côlon, peuvent également entraîner une diminution progressive des réserves en fer sans que la cause ne soit immédiatement identifiée.

Le don de sang fréquent peut être une autre cause de carence, car il entraîne une perte régulière de globules rouges et, par conséquent, de fer. Certaines hémorragies internes, dues à des maladies chroniques, à un traumatisme ou à une intervention chirurgicale récente, peuvent également être responsables d’un déficit en fer prolongé.

Augmentation des besoins en fer

Certaines périodes de la vie nécessitent un apport plus important en fer pour répondre aux besoins de l’organisme. Pendant la grossesse et l’allaitement, la demande en fer augmente considérablement pour assurer le bon développement du fœtus et du nourrisson. Si ces besoins ne sont pas comblés, la mère peut rapidement se retrouver en carence, avec un risque d’anémie et de complications.

Les enfants et les adolescents en pleine croissance sont également plus exposés au risque de déficit en fer. Leur organisme produit davantage de globules rouges pour soutenir le développement musculaire et l’augmentation du volume sanguin, ce qui accentue la demande en fer. Une alimentation insuffisante ou mal équilibrée peut donc les exposer à un manque de ce minéral essentiel.

Les sportifs pratiquant une activité physique intense peuvent eux aussi voir leurs besoins en fer augmenter. La destruction des globules rouges due aux chocs répétés (comme dans la course à pied) et la transpiration importante favorisent une perte accrue de fer. Sans un apport adéquat, ces pertes peuvent conduire à une diminution des performances, une fatigue chronique et un risque accru de blessures.

Une carence en fer peut avoir des répercussions importantes sur la santé et la qualité de vie. Il est essentiel d’identifier la cause du déficit pour adapter son alimentation ou envisager une supplémentation si nécessaire. Un suivi médical est recommandé en cas de symptômes persistants afin d’éviter toute complication liée à un manque prolongé de fer.

Les symptômes d’une carence en fer

L’anémie

L’anémie est la conséquence directe d’un déficit prolongé en fer. Elle se traduit par une fatigue intense, un teint pâle et une sensation d’essoufflement même lors d’efforts légers. Des palpitations peuvent apparaître, accompagnées de vertiges et d’une impression de faiblesse généralisée. Certaines personnes ressentent une sensibilité accrue au froid et une incapacité à récupérer pleinement après une journée normale ou une activité physique.

Le syndrome des jambes sans repos

Un des symptômes méconnus d’une carence en fer est le syndrome des jambes sans repos. Il provoque des sensations désagréables dans les jambes, comme des fourmillements, des picotements ou une envie irrépressible de bouger. Ces inconforts sont particulièrement gênants en soirée ou la nuit, perturbant ainsi le sommeil et augmentant la sensation de fatigue diurne. Ce phénomène est lié à une baisse des réserves de fer dans le cerveau, ce qui affecte la transmission nerveuse.

La faiblesse et le manque d’énergie

Une fatigue persistante s’installe progressivement et ne disparaît pas avec le repos. L’organisme, privé de l’oxygène nécessaire à son bon fonctionnement, peine à générer de l’énergie. Chaque tâche du quotidien devient plus éprouvante, et une sensation de lassitude constante peut s’installer, affectant aussi bien la motivation que l’efficacité dans les activités courantes.

fatigue dû au manque de fer

Le manque de résistance à l’effort

Les muscles ne reçoivent pas suffisamment d’oxygène, ce qui entraîne une diminution notable de l’endurance. Les personnes en carence de fer ressentent un essoufflement rapide et une récupération plus lente après un effort physique. Monter des escaliers, marcher sur une longue distance ou pratiquer un sport devient plus difficile, avec une impression d’épuisement disproportionnée par rapport à l’intensité de l’effort fourni.

Les troubles de la concentration

Le cerveau, étant un grand consommateur d’oxygène, souffre particulièrement du manque de fer. Cela se traduit par des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire et une baisse de vigilance. Il devient plus compliqué de rester attentif pendant de longues périodes, ce qui impacte la productivité et la capacité à accomplir certaines tâches intellectuelles. Une sensation de brouillard mental peut apparaître, accompagnée d’une lenteur dans la réflexion et la prise de décision.

Les maux de tête

Les céphalées sont fréquentes chez les personnes souffrant d’une carence en fer. Une oxygénation insuffisante du cerveau peut provoquer une sensation de pression au niveau des tempes ou du front. Ces douleurs peuvent être continues ou survenir par épisodes, souvent accompagnées de vertiges et d’une sensation de fatigue visuelle.

Les ongles et cheveux cassants

Le fer joue un rôle essentiel dans la santé de la peau, des ongles et des cheveux. Une carence prolongée se manifeste par des ongles fragiles, striés et qui se cassent facilement. Dans certains cas, ils peuvent prendre une forme concave, appelée « ongles en cuillère ». Les cheveux deviennent plus fins, plus ternes et tombent en plus grande quantité que d’habitude. La repousse est ralentie et la texture des cheveux peut sembler plus sèche et plus rêche.

Ces symptômes peuvent apparaître progressivement et s’intensifier avec le temps si la carence n’est pas corrigée. Il est essentiel de consulter un médecin en cas de fatigue persistante, d’essoufflement ou d’autres signes évocateurs afin d’effectuer un bilan sanguin et d’adapter l’alimentation ou la supplémentation si nécessaire.

Comment éviter la carence en fer ?

Le fer est un nutriment indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Pour éviter une carence, il est essentiel d’adopter une alimentation adaptée et de prendre certaines précautions afin d’améliorer son absorption et de répondre aux besoins spécifiques de chaque individu.

Consommer des aliments riches en fer

Le fer se trouve sous deux formes dans l’alimentation. Le fer héminique, présent dans les viandes rouges, les volailles, les poissons et les abats comme le foie ou le boudin noir, est celui qui est le mieux absorbé par l’organisme. Son assimilation atteint environ 25 %, ce qui en fait la source la plus efficace pour couvrir les besoins en fer.

Le fer non héminique, quant à lui, est moins bien absorbé et se retrouve dans les légumineuses comme les lentilles, les pois chiches et les haricots rouges, ainsi que dans les légumes verts à feuilles comme les épinards et le brocoli. Il est également présent dans les fruits secs tels que les amandes, les noix et les abricots secs, ainsi que dans les céréales complètes. Son absorption varie entre 5 et 10 %, mais elle peut être améliorée grâce à certaines stratégies alimentaires.

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Favoriser l’absorption du fer

Associer la consommation de fer avec des aliments riches en vitamine C améliore considérablement son assimilation. Intégrer des agrumes, des fraises, du kiwi, des poivrons ou des tomates dans un repas contenant du fer permet d’optimiser son absorption par l’intestin. Il est également recommandé de privilégier les cuissons douces, comme la vapeur ou la cuisson à basse température, afin de préserver les nutriments et d’éviter la dégradation du fer.

Certaines substances réduisent la capacité du corps à absorber le fer et doivent être consommées en dehors des repas riches en fer. Le thé et le café, riches en tanins, ainsi que le calcium présent dans les produits laitiers, freinent son assimilation lorsqu’ils sont pris simultanément avec des aliments riches en fer. Les ustensiles en fonte peuvent également être une astuce utile, car ils libèrent une petite quantité de fer dans les aliments lors de la cuisson, contribuant ainsi à un apport supplémentaire.

femme enceinte devant faire attention à son manque de fer

Adapter son alimentation selon ses besoins

Les besoins en fer varient en fonction de la physiologie et des conditions de vie de chacun. Les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que celles ayant des règles abondantes, doivent particulièrement veiller à leur apport en fer. Une supplémentation peut être nécessaire sous avis médical afin de prévenir une éventuelle anémie ferriprive.

Les enfants et les adolescents en pleine croissance ont également des besoins accrus en fer pour soutenir le développement de leur organisme. Une alimentation équilibrée doit leur apporter suffisamment de fer pour éviter tout déficit. Chez les sportifs, la pratique intensive favorise la destruction des globules rouges par impact et entraîne des pertes de fer accrues à travers la sueur. Il est donc essentiel d’adopter une alimentation adaptée à ces besoins spécifiques.

Les végétariens et végétaliens, qui ne consomment pas de viande, doivent être particulièrement attentifs à leur apport en fer. Il est possible de compenser cette absence en privilégiant les sources végétales riches en fer et en les associant à de la vitamine C pour en améliorer l’absorption.

Surveiller sa santé et faire des bilans réguliers

Les symptômes d’une carence en fer peuvent inclure une fatigue persistante, une pâleur, un essoufflement et des vertiges. En cas de doute, il est recommandé de consulter un médecin afin de réaliser un bilan sanguin mesurant la ferritine et le fer sérique.

Si une carence est confirmée, une supplémentation peut être prescrite, mais elle doit être prise uniquement sous avis médical. Un excès de fer peut être toxique pour l’organisme et provoquer des complications. Il est donc essentiel d’adapter son apport en fer à ses besoins réels et de ne pas prendre de compléments sans indication précise.

Le manque de fer est loin d’être anodin : ses effets sur le corps peuvent être insidieux mais profonds. Qu’il s’agisse d’une alimentation inadaptée, de pertes sanguines, ou de besoins accrus à certaines périodes de la vie, les origines de cette carence sont multiples. Heureusement, des solutions simples et efficaces existent pour y remédier, que ce soit par une meilleure hygiène alimentaire, des associations nutritionnelles intelligentes ou, si nécessaire, une supplémentation encadrée. Être à l’écoute de son corps et effectuer des bilans réguliers permet non seulement de prévenir une carence, mais aussi de préserver durablement son énergie, sa vitalité et son bien-être.

gélule contre le manque de fer

Author

Dr Jonathan NAMIGOHAR

Docteur en Pharmacie
Phytothérapeute & Aromathérapeute
Pharmacien Titulaire d'Officine