Le corps humain comporte environ 400 articulations : celles-ci lui donnent sa mobilité et sa souplesse mais représentent également autant de sources de douleurs potentielles. Les douleurs articulaires, qui surviennent notamment avec l’âge (mais pas uniquement), sont en effet l’un des problèmes de santé les plus répandus. Les articulations, qui relient entre elles les différentes parties du corps, sont en outre des mécanismes complexes, composés de nombreux éléments : cartilage, ligaments, membranes, liquides, tissus… Les causes des douleurs articulaires peuvent donc être multiples.
Avec de multiples causes possibles, les douleurs articulaires peuvent se révéler plus ou moins intenses, et plus ou moins faciles à soulager. Elles peuvent toucher une articulation (genou, hanche, main, etc.) ou plusieurs simultanément.
Tour d'horizon complet pour mieux connaître et mieux prendre en charge les douleurs articulaires !
- Quelles sont les douleurs articulaires ?
- Quelles sont les causes des douleurs articulaires ?
- Les symptômes des douleurs articulaires
- Les traitements pour les douleurs articulaires
- Comment prévenir les douleurs articulaires ?
Quelles sont les douleurs articulaires ?
L'articulation est une jonction entre deux os.
Il existe 3 types d’articulations :
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Les articulations immobiles comme celles du crâne où le mouvement est quasi impossible,
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Articulations semi mobiles comme les vertèbres et les côtes elles permettent des mouvements limités,
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Articulations mobiles comme celles des épaules, des mains et du genou, un liquide visqueux appelé synoviale permet le glissement des os.
La douleur articulaire est une sensation désagréable ressentie dans une ou plusieurs articulations. Elle peut être aiguë ou chronique, et peut avoir plusieurs causes qui selon les signes orientent vers une cause et une origine.

Quelles sont les causes des douleurs articulaires ?
Les douleurs articulaires peuvent avoir diverses origines, allant d’un simple traumatisme à des maladies chroniques. Comprendre leur cause permet d’adopter une prise en charge adaptée.
- Origines traumatiques : surviennent après un choc, une chute ou un faux mouvement. Elles incluent entorses, luxations et élongations, souvent accompagnées d’un gonflement ou d’une limitation des mouvements.
- Origines inflammatoires : liées à une inflammation locale, elles concernent l’arthrite (atteinte de l’ensemble de l’articulation) ou encore les tendinites (inflammation des tendons). Ces douleurs sont souvent associées à des rougeurs et une sensation de chaleur.
- Origines mécaniques : résultent d’une usure progressive des articulations, notamment dans le cas de l’arthrose, qui touche principalement les hanches, genoux, mains et pieds après 50 ans. Elles se manifestent par des raideurs et des douleurs accentuées par le mouvement.
- Origines infectieuses : certaines infections virales, comme la grippe ou le chikungunya, peuvent provoquer des douleurs articulaires temporaires dues à une réaction inflammatoire.
- Dépôts de cristaux : lorsque des cristaux d’urate de sodium s’accumulent dans les articulations, ils déclenchent des crises douloureuses, comme dans le cas de la goutte, souvent localisée au niveau du gros orteil.
Les symptômes des douleurs articulaires
Les douleurs articulaires peuvent être le signe d’une inflammation, d’une infection, d’une usure du cartilage ou d’une autre affection articulaire. Elles peuvent toucher une ou plusieurs articulations et s’accompagner de divers symptômes qui varient en intensité selon la cause.
Raideur de l’articulation, souvent après une période d’inactivité ou au matin
La raideur articulaire est un symptôme fréquent, particulièrement observé le matin au réveil ou après une période d’inactivité prolongée. Dans le cas de l’arthrose, cette raideur disparaît progressivement après quelques mouvements, alors que dans les maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, elle peut durer plusieurs heures. Cette sensation de blocage rend les gestes du quotidien plus difficiles et nécessite souvent une phase d’échauffement pour retrouver une certaine souplesse.
Gonflement de l’articulation
Un gonflement articulaire traduit généralement une accumulation de liquide synovial dans l’articulation. Cette inflammation peut être provoquée par un traumatisme, une arthrite, la goutte ou encore une infection articulaire. L’articulation enflée devient parfois douloureuse au toucher et peut limiter les mouvements. Dans certains cas, le gonflement est associé à une sensation de lourdeur et d’inconfort qui entrave la mobilité.
Rougeur
Une articulation rouge est souvent le signe d’une inflammation importante. Cette rougeur est généralement accompagnée d’une chaleur locale et peut s’étendre aux tissus voisins en fonction de la gravité de l’inflammation. Dans des maladies comme la goutte ou certaines formes d’arthrite, la rougeur est particulièrement marquée et s’accompagne d’une douleur intense. Lorsque l’inflammation devient chronique, la rougeur peut s’atténuer, mais l’articulation reste douloureuse et sensible.
Sensation de chaleur dans l’articulation
Une articulation douloureuse peut également devenir chaude au toucher. Ce phénomène est dû à l’augmentation du flux sanguin dans la zone enflammée, ce qui est typique des affections inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante. La chaleur articulaire peut aussi être le signe d’une infection, surtout si elle est accompagnée de fièvre et d’un gonflement important. Dans ces cas, une consultation médicale rapide est nécessaire pour éviter toute complication.
Manque de souplesse
Lorsque l’articulation est enflammée ou usée, les mouvements deviennent progressivement plus difficiles. Les gestes qui étaient auparavant anodins, comme plier les doigts, lever le bras ou s’accroupir, demandent plus d’effort et peuvent provoquer une douleur immédiate. Dans les pathologies chroniques comme l’arthrose, cette perte de souplesse est progressive et irréversible si elle n’est pas prise en charge à temps. À l’inverse, dans les maladies inflammatoires, la souplesse peut être retrouvée après une phase de mobilisation et d’échauffement.
Perte de mobilité
À mesure que la douleur et l’inflammation s’installent, l’articulation peut perdre en mobilité. Ce phénomène peut être temporaire, notamment après une crise inflammatoire aiguë, ou durable lorsque la maladie progresse et entraîne des lésions articulaires. Une perte de mobilité prolongée peut entraîner une fonte musculaire, ce qui aggrave encore plus la difficulté à bouger. Dans certains cas graves, comme la spondylarthrite ankylosante, la raideur peut devenir permanente et nécessiter une prise en charge spécifique pour éviter une déformation articulaire.

Les traitements pour les douleurs articulaires
Les douleurs articulaires peuvent être traitées par divers moyens en fonction de leur origine et de leur intensité. Les traitements médicamenteux permettent de soulager la douleur et l’inflammation, tandis que les approches non médicamenteuses et naturelles contribuent à améliorer la mobilité et à limiter la progression des pathologies articulaires.
Les traitements pharmacologiques
Analgésiques
Le paracétamol est souvent le premier recours pour soulager les douleurs articulaires légères à modérées. Il est bien toléré par la plupart des patients et peut être pris en continu selon les recommandations médicales. En cas de douleurs plus intenses, les opioïdes légers, comme la codéine ou le tramadol, peuvent être prescrits. Toutefois, leur utilisation doit être limitée dans le temps pour éviter les risques d’accoutumance et d’effets secondaires, notamment la somnolence et les troubles digestifs.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Les AINS, tels que l’ibuprofène, le diclofénac ou le naproxène, sont couramment utilisés pour réduire l’inflammation et soulager la douleur articulaire. Ils sont disponibles sous différentes formes : comprimés, gels, crèmes ou injections en fonction de la localisation et de la gravité des douleurs. Cependant, leur utilisation prolongée peut entraîner des effets indésirables, notamment des troubles gastriques (ulcères, reflux), des atteintes rénales ou des risques cardiovasculaires. Il est donc recommandé de les prendre sous surveillance médicale et d’opter pour des alternatives moins agressives lorsque cela est possible.
Les approches non médicamenteuses
Physiothérapie
La physiothérapie joue un rôle essentiel dans le traitement des douleurs articulaires en améliorant la fonction articulaire et en prévenant la dégradation des structures touchées. Les exercices de renforcement musculaire permettent de stabiliser les articulations et de réduire les contraintes qui pèsent sur elles. Des étirements et mobilisations réguliers aident à maintenir une bonne souplesse et à limiter les raideurs. La thérapie par l’eau chaude ou froide est également efficace pour diminuer l’inflammation et soulager la douleur.
Ergothérapie
L’ergothérapie vise à apprendre aux patients à adopter des gestes et des postures qui préservent les articulations au quotidien. Elle inclut l’utilisation de dispositifs d’aide, tels que des orthèses ou des attelles, qui soutiennent l’articulation et réduisent la charge mécanique. Ces adaptations permettent d’améliorer le confort et de limiter l’évolution de certaines pathologies articulaires.
Perte de poids
Pour les personnes souffrant de douleurs articulaires, notamment au niveau des genoux, des hanches et du dos, une perte de poids peut significativement réduire les symptômes. En diminuant la charge exercée sur les articulations portantes, la perte de poids contribue à ralentir l’usure du cartilage et à améliorer la mobilité.
Activité physique adaptée
Pratiquer une activité physique régulière est essentiel pour maintenir la souplesse articulaire et renforcer les muscles environnants. Des exercices à faible impact, comme la marche, le yoga, la natation ou le vélo, permettent de bouger sans surcharger les articulations. Une activité physique adaptée favorise également la production de liquide synovial, qui lubrifie les articulations et améliore leur fonctionnement.
Les approches naturelles ou complémentaires
Plantes médicinales
Certaines plantes ont des propriétés anti-inflammatoires reconnues et sont souvent utilisées comme compléments aux traitements classiques. L’harpagophytum, aussi appelé griffe du diable, est réputé pour ses effets bénéfiques sur les douleurs articulaires chroniques. Le curcuma, grâce à sa forte concentration en curcumine, possède des vertus anti-inflammatoires et antioxydantes qui peuvent aider à réduire les douleurs articulaires. Le boswellia, un extrait de résine d’arbre, est également utilisé pour ses effets positifs sur l’inflammation et la souplesse articulaire.

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La glucosamine et la chondroïtine sont des suppléments fréquemment proposés pour améliorer la santé du cartilage. Leur efficacité reste variable selon les études, mais certains patients constatent une amélioration de la mobilité et une réduction des douleurs avec une prise régulière. Les oméga-3, présents dans les poissons gras ou sous forme de compléments alimentaires, possèdent des propriétés anti-inflammatoires qui peuvent aider à diminuer la raideur et l’inflammation articulaires.
Thérapies complémentaires
Les thérapies alternatives peuvent offrir un soulagement supplémentaire en complément des traitements conventionnels. L’acupuncture, en stimulant certains points du corps, est utilisée pour diminuer la douleur et améliorer la circulation sanguine autour des articulations. L’ostéopathie et la chiropraxie permettent d’améliorer la posture et la mobilité articulaire en travaillant sur les déséquilibres musculaires et articulaires. Ces méthodes, bien que ne remplaçant pas les traitements médicaux, peuvent être des solutions efficaces pour améliorer le confort au quotidien.
Comment prévenir les douleurs articulaires ?
Les douleurs articulaires peuvent être causées par l’usure naturelle du cartilage, des traumatismes, des maladies inflammatoires ou encore de mauvaises habitudes du quotidien. Afin de limiter leur apparition et préserver la santé des articulations sur le long terme, il est essentiel d’adopter des gestes et des comportements adaptés.
Faire de l’exercice
L’activité physique est un excellent moyen de prévenir les douleurs articulaires en renforçant les muscles qui entourent et soutiennent les articulations. En pratiquant régulièrement des exercices adaptés, on améliore la stabilité articulaire et on réduit le risque de blessures. Les sports à faible impact, tels que la natation, le vélo ou la marche, sont particulièrement recommandés car ils sollicitent les articulations sans les agresser. Le renforcement musculaire, en particulier au niveau des genoux, des hanches et du dos, aide à mieux répartir les charges et à limiter la pression exercée sur les articulations. Il est également important d’éviter la sédentarité, car l’inactivité favorise la raideur articulaire et l’affaiblissement musculaire.

Éviter les mauvaises postures
Adopter une bonne posture est essentiel pour protéger les articulations et éviter les tensions inutiles. Une posture inadaptée, notamment lorsqu’on reste assis longtemps ou que l’on effectue des mouvements répétitifs, peut engendrer des douleurs chroniques, en particulier au niveau du dos, des cervicales et des genoux. Il est recommandé de maintenir le dos droit lorsqu’on est assis, en s’assurant que les pieds reposent bien au sol et que l’écran d’ordinateur est à hauteur des yeux pour éviter les tensions cervicales. De même, il est conseillé d’éviter de rester debout trop longtemps dans une position statique et de changer régulièrement de posture pour ne pas solliciter excessivement certaines articulations.
Bien transporter les charges lourdes
Le port de charges lourdes est l’une des principales causes de douleurs articulaires, notamment au niveau du dos et des genoux. Pour éviter les blessures, il est important d’adopter la bonne technique lors du soulèvement d’objets. Il faut privilégier la flexion des genoux plutôt que celle du dos, en gardant le poids de l’objet proche du corps et en utilisant la force des jambes plutôt que celle du dos. Lorsqu’il s’agit de porter un sac, il est préférable de répartir le poids de manière équilibrée, par exemple en utilisant un sac à dos avec des bretelles ajustées plutôt qu’un sac en bandoulière qui déséquilibre la posture. Si l’objet est trop lourd, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide ou à utiliser un chariot pour éviter une surcharge articulaire.
Ne pas oublier étirements et échauffement
Les étirements et l’échauffement sont souvent négligés, pourtant ils jouent un rôle fondamental dans la prévention des douleurs articulaires. Avant toute activité physique, un échauffement progressif permet d’augmenter la température musculaire et de préparer les articulations aux mouvements à venir, réduisant ainsi le risque de blessures. Après l’effort, les étirements aident à détendre les muscles et à prévenir les tensions qui peuvent causer des douleurs articulaires. Même en dehors d’une activité sportive, il est bénéfique de réaliser des étirements réguliers pour conserver une bonne souplesse et éviter la raideur articulaire.
N'hésitez pas à vous rapprocher d'un professionnel si les douleurs articulaires persistent malgré nos conseils !